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Descente de Beaver Creek : Marco Odermatt s’impose en patron, Cochran-Siegle retrouve la lumière

La saison de descente s’est ouverte sur une Birds of Prey raccourcie mais nerveuse. Dans ce format explosif, Marco Odermatt a décroché sa première victoire en descente à Beaver Creek, devant un Ryan Cochran-Siegle retrouvé et un Adrian Smiseth Sejersted solide.

Photo copyright Agence Zoom/Alexis Boichard

Les organisateurs n’ont pas laissé le temps à la tempête de s’installer. La descente a été avancée au jeudi, sur un tracé amputé de son bas faute d’enneigement suffisant. Une Birds of Prey plus courte, plus compacte, mais toujours aussi exigeante : un terrain où la moindre hésitation se paie, et où un ski clair fait toute la différence.

Odermatt : précision, calme et première victoire en descente à Beaver Creek

Il manquait encore cette victoire à son immense collection. Marco Odermatt a comblé le vide avec la manière.
Son ski a glissé comme un fil tendu, sans secousse, avec une maîtrise qui donne l’impression que le timing de la montagne lui appartient.
Une trajectoire toujours juste, une pression parfaitement dosée, et une signature : première victoire en descente sur la Birds of Prey.

Ce n’était peut-être pas la version intégrale de la piste, mais c’était la version idéale pour laisser parler son équilibre et sa lucidité.

Cochran-Siegle : le retour d’un ancien prodige

Ryan Cochran-Siegle n’a jamais disparu totalement, mais il avait cessé de briller. Les blessures l’avaient ralenti, les résultats s’étaient espacés… puis Beaver Creek lui a offert un rebond, un vrai.

Deuxième, avec un ski propre, incisif et inspiré, l’Américain retrouve un podium qui lui échappait depuis 2021, l’année où il avait notamment terminé 2e à Val Gardena.
Ce résultat n’est pas un miracle : c’est une réapparition au plus haut niveau, presque logique tant son ski semblait fluide aujourd’hui.

Sejersted : la solidité norvégienne complète le podium

Adrian Smiseth Sejersted a longtemps été l’un des plus rapides sans avoir la réussite qui va avec. Aujourd’hui, il accroche la troisième place avec un ski puissant, posé, sans faute majeure.
Sur une Birds of Prey raccourcie, la moindre imprécision se voit : lui n’en a pas laissé beaucoup.

Les Français : une entrée en matière dense et encourageante

Loin du podium mais sans déception, les Français ont signé une prestation collective sérieuse, installant deux hommes dans le top 15.

  • 12ᵉ – Nils Allegre, solide et engagé
  • 13ᵉ – Maxence Muzaton, propre et constant
  • 33ᵉ – Blaise Giezendanner
  • 35ᵉ – Adrien Fresquet
  • 36ᵉ – Nils Alphand
  • 38ᵉ – Alban Elezi-Cannaferina
  • 39ᵉ – Adrien Théaux
  • 51ᵉ – Matthieu Bailet

La hiérarchie interne se dessine doucement, et ce premier tir de précision laisse présager une marge de progression intéressante.

La chute d’Aznoh, la note sombre de la journée

Le silence est brutal quand un descendeur s’arrête autrement que par la ligne d’arrivée.
Le Slovène Rok Aznoh a lourdement chuté dans la partie médiane, rappelant que la vitesse n’a jamais cessé d’être un acte de courage et de fragilité mêlées.
La course a été interrompue le temps de son évacuation, dans une tension palpable.

Une ouverture de saison qui donne le ton

Raccourcie ou non, Beaver Creek reste Beaver Creek : une piste où l’on ne se cache pas.
Odermatt a posé les bases d’un hiver où il faudra encore compter sur lui partout.
Cochran-Siegle a prouvé qu’il n’avait rien perdu de son instinct.
Sejersted confirme sa montée en puissance.
Les Français savent ce qu’il leur reste à faire pour se rapprocher du haut du tableau.

La saison 2025/2026 de descente démarre avec une promesse : celle d’un hiver où chaque course pourrait transformer un détail en exploit.

Article rédigé par Merlin Meignan, étudiant à emlyon Business School et passionné de ski alpin.