La skieuse néo-zélandaise entame cette nouvelle saison sans grands changements dans son équipe, mais avec une ambition claire : franchir un cap en Super-G tout en consolidant son statut parmi les meilleures géantistes du monde.
Photo Agence Zoom/Christophe Pallot
Une stabilité assumée pour construire sur le succès
Alice Robinson aborde la nouvelle saison avec sérénité et confiance. La Néo-Zélandaise, qui a réalisé une très belle saison en Coupe du monde l’hiver dernier, n’a rien bouleversé dans son environnement.
« J’ai toujours la même équipe, les mêmes entraîneurs, les mêmes techniciens, les mêmes kinés », explique-t-elle. Tout fonctionnait très bien, alors elle a choisi de tout garder.
La championne précise toutefois avoir profité de l’été pour explorer de nouveaux matériels. « J’ai beaucoup travaillé cet été sur de nouveaux équipements, pour voir comment on pouvait progresser et aller chercher des petits gains pour cette nouvelle saison. »

Se servir de la déception de la finale
Revenant sur l’intensité de la saison passée, Robinson reconnaît que cette expérience lui a beaucoup appris. « Même si j’avais l’impression de toujours courir après Federica (Brignone), le fait d’être dans la course pour le globe, c’était quelque chose de nouveau », confie-t-elle.
La fin de saison, un peu frustrante malgré de superbes performances, a renforcé sa détermination. « Ça m’a poussée à travailler encore plus dur, à être mieux préparée, et à savoir comment gérer ces moments de forte intensité et de grande pression. »
Objectif : élever son niveau en Super-G
Après six saisons sur le circuit, Robinson veut désormais s’imposer comme une véritable prétendante en Super-G. Elle se souvient de ses débuts en Coupe du monde : « À l’époque, j’étais une skieuse du type “tout ou rien”. »
Ces dernières années, elle a appris à canaliser son énergie pour devenir régulière sur toutes les pistes. « Ça a été une étape très importante pour moi. Et maintenant, la prochaine grande étape que je veux franchir, c’est devenir une véritable prétendante en Super-G. »
Même si le géant reste sa discipline phare, elle ne cache pas ses ambitions : « Mon objectif cette saison, c’est clairement d’élever mon niveau en Super-G. »
Mais pour y parvenir, la Néo-Zélandaise sait qu’il faudra équilibrer intelligemment les entraînements entre technique et vitesse. « Pour être forte en Super-G, il faut aussi s’entraîner sur les descentes, faire les entraînements officiels de descente. »
Elle a déjà commencé à trouver son rythme : « L’an dernier, j’avais commencé à mieux choisir : certaines semaines étaient axées sur la vitesse, d’autres sur le géant. Par exemple, à Cortina, j’avais sauté la descente pour me concentrer sur le géant de Kronplatz. Je pense que j’aurai la même approche cette année. »
Heureuse de retrouver Sölden
De retour à Sölden, théâtre de sa première victoire en Coupe du monde, Alice Robinson affiche un large sourire. « C’est probablement l’un de mes endroits préférés sur le circuit, avec toute l’énergie et l’excitation qu’il y a ici », confie-t-elle.
Comme chaque athlète en début de saison, elle ressent une certaine nervosité. « Je pense que personne ne se sent jamais à 100 % prêt avant le départ. J’ai l’impression d’avoir fait tout ce que je pouvais pour l’être. »
Prête à lancer sa saison, Robinson veut aborder la course avec confiance et intensité : « Je me sens bien sur mes skis, et j’espère sortir de la porte de départ samedi avec toute mon énergie pour poser du très bon ski. »

Sölden, une grande pente très raide et continue
La skieuse néo-zélandaise connaît bien les défis de la piste autrichienne. « Cette grande pente continue, très raide, c’est une manière assez agressive de commencer la saison — on est tout de suite plongé dans le bain ! »
Elle souligne également les conditions particulières de la course sur glacier : « L’altitude est un vrai choc pour le corps, surtout après avoir passé l’été à s’entraîner en Nouvelle-Zélande à basse altitude. À Sölden, on est à près de 3 000 mètres en haut ! »
Avec désormais six participations, elle a appris à dompter le Rettenbach. « C’est toujours une piste intimidante, mais maintenant que je cours ici pour la sixième fois, je commence à bien comprendre comment la gérer. »
Et au-delà de la difficulté, Robinson savoure chaque instant : « J’adore l’ambiance, la foule, et même les semaines de préparation avant la course. »