Depuis Beaver Creek, en visioconférence pour un point presse, Alexis Pinturault a partagé ses impressions sur son retour à la compétition. S’il est heureux de retrouver les pistes, il avoue aussi son appréhension, notamment liée à sa blessure, avant un hiver qui sera avant tout celui de la reconstruction.

Voici les principaux extraits de sa prise de parole.

Photo copyright Agence Zoom/Alexis Boichard

Son retour à la compétition

« Je suis content d’être de retour, en même temps j’ai pas mal d’appréhension. La dernière fois où j’étais sur le circuit, c’était à Wengen et ma blessure. Je reviens après des entrainements de bonne qualité aux US. Cela va de mieux en mieux mais la course reste la course, pistes plus exigeantes et rapides.

Mon hiver sera très différent des autres saisons où je visais podiums et victoires. Je ne suis pas à 100%, je dois m’adapter et continuer à gérer mon genou. Il y a des jours où il réagi plus que d’autres. Cela va être une saison de reconstruction.

Je l’ai déjà dit, pas question de penser à être performant d’entrée. »

Le premier entraînement sur la Birds of Prey

« Psychologiquement, cela n’était pas évident sur le premier entrainement, avec diverses émotions et de l’appréhension.

J’ai travaillé avec un préparateur mental. Cela m’était déjà arrivé en pointillé dans ma carrière. Après ma blessure, j’ai recommencé car cela me paraissait important pour me redonner toutes les chances.

Il y avait aussi de la peur ! C’était la première fois que j’étais à nouveau confronté à des vitesses de 120-130 km/h. Sur la piste, il y a beaucoup de mouvements de terrain même si c’est très bien préparé. Cela reste l’une des compétitions les plus engagées de l’hiver, et cela n’est pas simple de revenir ici.

Il y a de bonnes sensations à l’entraînement qui reviennent, dans mes différentes disciplines. Mais je manque de régularité et de constance. Je dois encore faire des kilomètres, notamment en vitesse. »

Quel programme à Beaver Creek ?

« On en discutera jeudi, déjà je sais que je vais courir. On réfléchit sur la descente, le Super-G et le Géant. On va faire les choses dans l’ordre. En super-G et en géant, je réintègre le Top 15. En descente, je ne suis « protégé » que 3 courses où je partirai avec le dossard 31. Ce n’ets pas utile de mettre la charrue avant les bœufs. »

Le Groupe France à Beaver Creek 

« Je suis très heureux d’être là à BC, avec le groupe, dans atmosphère de compétition. Ça me fait du bien et plaisir. J’espère que la journée de mercredi sera un socle.

Cyprien [Sarrazin] est toujours le même, le groupe France est plutôt bon. On a six gars dans les 30 ! Cela fait un petit moment que cela n’était pas arrivé. Cyprien a un statut qu’il veut défendre et continuer à lutter avec les meilleurs. Et les autres gars du groupe veulent aussi attraper le bon wagon. »