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Airbags obligatoires en vitesse : les pratiques des tricolores

Le Conseil de la FIS a confirmé vendredi dernier que l’utilisation des airbags sera obligatoire pour tous les athlètes participant aux disciplines de vitesse en ski alpin à partir de cette saison 2024/25.

TopSkiNews a donné la parole aux descendeurs français pour recueillir leurs témoignages sur leurs pratiques passées et actuelles en matière de port d’airbags.

Photo copyright Agence Zoom/Jonas Ericsson

Le Conseil de la FIS a confirmé vendredi dernier l’obligation pour tous les athlètes des disciplines de vitesse du ski alpin de porter un airbag à partir de la saison 2024/2025. Ce dispositif jusqu’à présent facultatif pour les épreuves de descente et Super-G, devient désormais obligatoire, marquant ainsi une étape importante dans la sécurisation des athlètes engagés dans ces épreuves à hauts risques.

Réuni en visioconférence, le conseil de la FIS a également précisé que certaines exceptions pourront être envisagées si l’airbag gêne l’athlète et s’il est susceptible d’apporter du danger.

« Pour la FIS, la sécurité des athlètes est une priorité absolue et non négociable », a déclaré Michel Vion, Secrétaire Général de la FIS. « C’est une de nos priorités principales, et c’est pourquoi nous avons, par exemple, créé l’Unité de Santé des Athlètes en 2023. »

Pour autant, bon nombre d’athlètes avaient déjà adopté cet équipement qui se déclenche en cas de chute pour les protéger contre la violence des chutes lors des épreuves de vitesse.

TopSkiNews a interrogé les descendeurs tricolores pour connaitre leurs pratiques passées et actuelles en matière de port des airbags.

« J’étais un des premiers à porter un airbag »

Adrien Théaux

« Cela fait quasiment 10 ans que je porte un airbag en course et à l’entraînement. J’étais un des premiers à le mettre et j’en ai un depuis que cela existe. Le mien, c’est un Dainese, je m’entends très bien avec l’équipe de la marque.

Il y a toujours des détracteurs pour ces airbags, il y a sûrement des choses qui ne sont pas parfaitement conçues, mais pour moi la sécurité est quelque chose de très important. »

« Pour rien au monde je ne l’enlèverais »

Romane Miradoli

« Le fait que l’airbag soit désormais obligatoire ne changera rien pour moi. Je porte un airbag depuis environ cinq ans. Dès que l’airbag est arrivé sur le circuit, je l’ai adopté. Je suis habitué à en porter un. Il m’est arrivée une ou deux fois de déclencher mon airbag en chutant. Cela m’a permis d’éviter de taper ma tête sur la piste.  Rien que pour cela, pour rien au monde, je ne l’enlèverai. »

« Je pense qu’il faut aller encore plus loin dans tous ces systèmes de sécurité »

Alexis Pinturault

« Je porte un airbag systématiquement en entraînement et en course, depuis les deux dernières saisons. Pourtant je n’ai pas été le premier grand supporter de ces airbags parce que le placement d’un élément aussi dur dans le dos que la bonbonne qui permet de déclencher l’airbag c’est pas l’idéal. Au début cela manquait de protection et aujourd’hui elle est nettement meilleure.

 A Wengen, c’est difficile de dire quand mon airbag s’est déclenché car tout est allé très vite. Je pense qu’il faut aller encore plus loin dans tous ces systèmes de sécurité. Les airbags peuvent apporter encore plus de sécurité à notre sport si on « accrochait » notamment les skis et les fixations à l’ensemble, qui permettrait ainsi de tout déclencher lors des chutes. »  

« C’est une bonne nouvelle que l’airbag soit devenu obligatoire »

Blaise Giezendanner

« J’utilise un airbag depuis l’accident de David il y a 4 ans. Ce n’est pas une assurance tout risque mais dans le sport que nous pratiquons, avec les dangers qu’on encoure, on essaye de limiter au maximum la prise de risque. Porter un airbag en fait partie. Au départ, tous les athlètes n’étaient pas favorables pour utiliser un airbag. Il y a en effet quelques contraintes de confort à positionner un airbag sous notre combinaison.

Les systèmes mis en place aujourd’hui sont très performants. Nous travaillons avec Dainese qui s’est donné les moyens de garantir notre protection en nous proposant des airbags faits pour répondre aux besoins de l’athlète. C’est une bonne nouvelle que l’Airbag soit devenu obligatoire et que nous ayons ce type de protection. »

« Que ce soit obligatoire ou pas, je m’en sers tout le temps ! »

Laura Gauché

« Je skie avec un airbag depuis longtemps. La prochaine saison, je porterais la dernière version de l’airbag Dainese. La marque a un bon service après-vente. Ils sont présents sur chaque course de Coupe du monde pour récupérer les données et faire les mises à jour des airbags.

Que ce soit obligatoire ou pas, je m’en sers tout le temps ! »

« La saison dernière, je l’ai utilisé à 100% du temps »

Maxence Muzaton

« Cela fait quatre ans que j’utilise l’airbag. Avant la saison dernière, j’en portais un uniquement pendant les entrainements non officiels. En fait, j’ai toujours eu un peu de mal à skier comme je voulais avec un airbag.

Toutes ces dernières années, on a bien travaillé avec notre équipementier Dainese pour bien libérer l’épaule en position de recherche de vitesse. Ce qui fait que la saison dernière, je l’ai utilisé 100% du temps. Je pense que tout ce qui améliore notre sécurité, comme l’airbag mais aussi les vêtements anti-coupures, est très important. »

« Mentalement, cela m’a aidé de passer un cap »

Florian Loriot

« Cela fait deux saisons que j’utilise un airbag. Au départ, je le portais que sur les courses, mais maintenant je le mets aussi sur les entraînements. Aujourd’hui, je n’arrive plus à m’entraîner en vitesse sans l’airbag. Mentalement, cela m’a aidé à passer un cap.

On va de plus en plus vite et on prend de plus en plus de risques. L’airbag est un gage de sécurité pour nous les athlètes et l’évolution dans ce sens est une bonne chose. Je touche du bois car jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais déclenché un airbag en étant sur mes skis. »

« Nos airbags sont devenus très fiables et on se sent bien protéger »

Nils Alphand

« Je porte un airbag depuis la saison dernière et je l’utilise tout le temps lorsque je fais de la vitesse. Nos airbags sont devenus très fiables et on se sent bien protéger grâce aux données accumulées dans le temps.

La saison dernière, il m’est arrivé à deux reprises de déclencher le mien sur une chute. Cela va tellement vite, et avec l’adrénaline er la vitesse, on ne se rend pas forcément compte du déclenchement de l’airbag ».