Une fois n’est pas coutume, c’est une chronique de lecture un peu particulière que je vous propose aujourd’hui pour vous parler du premier livre de Marie Bochet, championne et figure emblématique du para ski alpin.
Ayant moi-même écrit deux livres consacrés au ski alpin de haut niveau (« Après ski » et « 12 Jours »), je sais combien l’exercice de choisir une couverture est délicat et loin d’être facile.
Lors d’un point presse récent organisé par Marie Bochet, j’ai eu l’opportunité de lui poser une question qui m’intéressait particulièrement : comment a-t-elle choisi l’image de couverture de son livre Mon petit doigt m’a dit ? Cette chronique va donc s’attarder sur l’histoire derrière cette image.
« Trouver la photo pour une première de couverture, ce n’est pas évident. Il faut qu’elle te représente, qu’elle dise beaucoup, et surtout qu’elle te ressemble vraiment », explique Marie Bochet.
La championne de para-ski alpin souhaitait y retrouver son visage, mais aussi, et surtout, de l’originalité. C’est au cours d’une rencontre inspirante avec Germain Favre, photographe et artiste haut-savoyard, qu’elle a trouvé cette touche unique.
Germain Favre est notamment l’auteur d’une série de photos poétiques mettant en scène une cabine téléphonique installée dans le Beaufortain. L’une d’elles montre un parapentiste posant le pied sur cette cabine ! Cette cabine, de style londonien, avait été installée par le père de Marie, sur un point élevé de l’alpage familial. C’est à cet endroit que la famille Bochet allait téléphoner, car c’était le seul lieu où le réseau était disponible. « L’histoire familiale liée à cette cabine nous a toujours rendus particulièrement sensibles à tout ce qui la concernait, notamment sur les réseaux sociaux », se souvient Marie.
La rencontre avec Germain Favre a eu lieu lors d’un shooting sur le glacier de Tignes. Le soir même, Germain a envoyé à Marie une composition photographique. « Lorsque nous avons commencé à réfléchir à la couverture, cette photo est apparue comme une évidence », confie Marie.
La composition représente l’automne, une saison que Marie chérit particulièrement en montagne. « C’est une saison de caractère, et je pense qu’elle me ressemble beaucoup », commente-t-elle en souriant. Bien sûr, le ski est également présent grâce à une photo signée Yves Perret, qui a participé à la réalisation de cet ouvrage.
On distingue aussi le Beaufortain, avec un des plus beaux points de vue, pris précisément depuis cette fameuse cabine téléphonique. Un lieu que Marie connaît bien, puisqu’il se trouve à seulement cinq minutes du refuge de ses parents, où elle a passé de nombreux et précieux moments durant ses étés d’enfance. Et si vous regardez attentivement l’image, vous pourrez même apercevoir cette cabine.
Si cette histoire sur la création de la couverture de Mon petit doigt m’a dit vous a donné envie, comme moi, d’ouvrir le livre de Marie Bochet, sachez que j’ai particulièrement apprécié son premier chapitre intitulé « Aux racines des Bochet ».
Il m’a en effet beaucoup rappelé ma Savoie natale et de cœur !