Mon résumé littéraire du jour porte sur le récit d’une expédition menée à l’autre bout du monde sur les grands glaciers de la Géorgie du Sud.

Avec à la clé une aventure humaine avec un grand H, bien dans notre époque : comment faire communiquer des marins avec des montagnards, des sourds et des entendants, dans le huis clos d’un bateau !

J’ai découvert dans la lecture de ce livre intitulé « Les montagnes du silence » une double exploration passionnante.

Celle d’abord de la géographie de ces terres extrêmes situées dans le Sud de l’extrême Sud. Marins et montagnards se sont encordés pour partir revivre avec émotion la traversée de l’île d’Est en Ouest sur les traces du pionnier Ernest Shackleton. On peut observer que la corde de l’alpiniste peut nouer de bien belles amitiés.

Celle ensuite de l’autre. Parce que dans ce type d’expédition, on se découvre et forcément on découvre les autres. Six Sourds et quatorze entendants vont ainsi partager de très beaux moments sur les eaux vertes et bleues des 50e hurlants et au cœur de vallées et montagnes très escarpées et vierges de toute présence humaine. Leurs témoignages donnent un exemple de ce que peut être la vie en commun facilitée par la langue des signes.

Ecrit par Daniel Buffard-Moret et publié aux Editions Guérin, cet ouvrage « Les montagnes du silence » est illustré par des photographies réalisées par Pascal Tournaire. Elles montrent la grandeur et la beauté de l’une des dernières régions sauvages de la planète.

Pour conclure ce résumé, comment ne pas mentionner la citation du guide de haute montagne, Firmin Mollard, qui est reprise dans la préface magnifiquement rédigée par Emmanuelle Laborit :

« C’est sans doute là un des pouvoirs de la montagne et de la mer que de donner cette capacité de se dépasser, de sortir de ses peurs, de ses difficultés, de ses inhibitions pour aller trouver plus de force, de confiance, de sérénité pour affronter un quotidien ingrat ».