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Aleksander Aamodt Kilde : « Reprendre le départ d’une course sera déjà une réussite. »

Àvant son départ vers Copper Mountain aux Etats-Unis, Aleksander Aamodt Kilde a fait le point depuis Innsbruck sur sa forme, sa blessure, sa reconstruction mentale et ses prochaines semaines. Le champion Norvégien aborde cette nouvelle étape avec lucidité, envie et aussi avec pas mal d’inconnues !

Aleksander Aamodt Kilde : Une nouvelle étape dans la bonne direction

Le champion norvégien Aleksander Aamodt Kilde prépare son grand retour après une blessure inédite. Il s’est confié à la presse depuis Innsbruck avant de prendre la direction des États-Unis pour son prochain camp d’entraînement à Copper Mountain..

« Je travaille toujours sur mon épaule : renforcer, gagner en confiance, retrouver de la mobilité. »
Physiquement et mentalement, il se sent bien et se sentir prêt à « retrouver la neige mais surtout la compétition », même si Aleksander Aamodt Kilde reste prudent.
« Il ne reste qu’un peu plus de 30 jours avant Beaver Creek. C’est fou, j’ai l’impression que le compte à rebours à 100 jours a commencé hier ! »
Le prochain mois sera très intéressant pour Kilde avec des entraînements à Beaver Creek ou à Copper Mountain, où il a déjà eu de très bonnes conditions dans le passé.

Une blessure inédite, une leçon de vie

L’ancien vainqueur du globe de descente a rappelé à quel point cette blessure avait été différente de sa rupture du LCA en 2021.

« Ce que j’ai eu, peu de gens l’ont eu auparavant, surtout cette combinaison jambe + épaule avec les nerfs touchés. »
Les doutes ont été nombreux : « Est-ce que je pourrais revenir ? Est-ce que mes nerfs referaient ce que je leur demande ? »
Il le reconnaît : « Mon épaule ne sera sans doute plus jamais comme avant. Il faut accepter sa vulnérabilité, repousser les limites, et tenter de revenir à la vie d’un athlète après ça… »

Objectif Copper Mountain : nouvelle étape de la préparation pour Kilde

Kilde s’envolera pour les États-Unis afin de poursuivre sa préparation à Copper Mountain, une base privilégiée pour l’équipe norvégienne, en coopération avec l’équipe américaine.

« Aujourd’hui, il est difficile de trouver des endroits pour s’entraîner. Copper reste l’un des meilleurs choix pour une bonne descente. »

Après plusieurs mois d’entraînement personnalisé, il compte désormais réintégrer pleinement le groupe :

« Je ne suis pas encore exactement le même athlète qu’avant. J’espère pouvoir dire un jour que je suis revenu au même niveau, mais pour l’instant je dois adapter le volume d’entraînement à ce que mon épaule peut encaisser, et à ce que mon corps supporte. »
Son objectif : retrouver du temps sur les skis longs, reprendre les sauts et la vitesse.

Aleksander Aamodt Kilde à l’occasion de sa victoire en descente à Beaver Creek en 2022 – Photo copyright Agence Zoom/Alexis Boichard

Sécurité : « Le risque fait partie du ski »

Interrogé sur la sécurité en Coupe du monde, Kilde a défendu une approche réaliste.

« Nous avons tous une responsabilité pour rendre ce sport aussi sûr que possible, mais le risque fait partie du ski. Il est impossible de l’éliminer totalement. »

Kilde pense que les priorités doivent être mises sur les fondamentaux : la vitesse, la neige, les filets de sécurité et la préparation des pistes. Selon lui, les airbags ou les combinaisons anti-coupures sont utiles, mais secondaires. Pour lui ce qui compte, c’est la cohérence neige, glace, vitesse.
« Aujourd’hui, les charges sur le corps sont énormes. Nous repoussons les limites, et j’aime ça, mais un petit ajustement sur la vitesse pourrait rendre notre sport plus sûr sans le dénaturer. »

Blessure et mental : le Norvégien se reconstruit après vingt mois difficiles

Le Norvégien est revenu avec sincérité sur sa reconstruction mentale.

« J’ai vécu les moments les plus sombres de ma vie ces vingt derniers mois. On ne perd pas seulement son travail, on perd son but, son sens ! »
Au plus fort du doute, il a même dit à mes parents : « Je ne pense pas pouvoir refaire ça un jour. »
Mais l’envie est revenue peu à peu.
« Le manque du ski, de l’équipe, de la compétition… tout ça m’a redonné de l’énergie. »

Le Norvégien a expliqué avoir vécu des montagnes russes émotionnelles, avec des bons et des mauvais jours.
Il ne sait pas encore s’il pourra revenir au plus haut niveau mais indique qu’il a un bon pressentiment. « J’ai envie d’essayer, et on verra ».

« Reprendre le départ d’une course sera déjà une victoire »

Kilde reste lucide sur les défis à venir. « Ma saison idéale ? Pouvoir commencer et être compétitif dès le départ. »
Il sait que les inconnues restent nombreuses – « ai-je encore la vitesse, la résistance, la capacité d’aller à fond ? » Il doit d’abord se tester en course. « Si je ressens de bonnes sensations, alors je pourrai pousser. »
L’objectif serait d’être rapide dès le début, de gagner à nouveau cette année. Mais « ce serait ambitieux », souligne Kilde.
Avant de conclure :
« Le simple fait de reprendre le départ d’une course sera déjà une réussite en soi. »

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