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Thierry Carroz : «Nous aurons 4 commandos pour préparer le Roc de Fer»

La préparation des deux pistes des championnats du monde de Courchevel Méribel 2023 bat son plein en ce début d’automne et notamment à Méribel sur le Roc de Fer.

Rencontre avec Thierry Carroz, directeur du club des sports de Méribel et également directeur du site de Méribel pour les mondiaux de 2023, pour faire le point sur la préparation du Roc de Fer.

Nous sommes ici au pied du Roc de Fer à Méribel. Quelles sont les épreuves qui se disputeront sur cette piste pendant les Finales en mars 2022 ?

Les finales de Coupe du monde se dérouleront à Courchevel et Méribel du 14 au 20 mars 2022. Elles débuteront à Courchevel avec les épreuves de vitesse hommes et dames avec au programme les descentes et les Super-G.

A Méribel, nous organiserons sur la piste du Roc de Fer les épreuves techniques hommes et femmes avec géant, slalom et également le parallèle du vendredi 18 au dimanche 20 mars.

Nous attendons beaucoup de public d’autant qu’il y aura la remise des globes de cristal…

Et pendant les championnats du monde 2023 ? 

Pour les Mondiaux qui ont lieu du 6 au 19 février 2023, les épreuves masculines se dérouleront à Courchevel. Ici à Méribel, nous accueillerons toutes les épreuves dames avec en plus les courses de parallèle hommes et dames.

Des discussions sont en cours pour le Combiné alpin (Super-G + Slalom). S’il devait être inscrit au programme des championnats du monde, celui des dames se courait sur le Roc de Fer.

Toutes les cérémonies des médailles de l’ensemble des compétitions auront lieu également à Méribel dans la raquette d’arrivée.

Pouvez-vous nous résumer les principaux travaux déjà entrepris sur la piste du Roc de Fer ?

Le gros des travaux a consisté à construire un tunnel sur la zone de Cherferie afin que la clientèle de la station et les compétiteurs ne se croisent pas.

Nous avons également réalisé des travaux visant à renforcer la sécurité de la piste en ajoutant des filets A suite à la préconisation de la FIS sur le passage du tunnel dans la zone de Cherferie et à l’entrée du stade où la vitesse des athlètes sera élevée.

Quel était l’objectif de la visite d’inspection réalisée récemment par la Fédération Internationale de Ski (FIS) ?

Il s’agissait d’abord de faire le point sur toutes les demandes de travaux que la FIS nous avait formalisé à l’occasion de la dernière visite. Les représentants de la FIS ne se sont pas trop focalisés sur les travaux en cours sachant qu’ici à Méribel on se rend bien compte visuellement au pied du stade de leur avancement.

Quels sont les points que vous devez corriger suite à cette visite d’inspection ?

Un des sujets très importants que la FIS a évoqué pendant la visite d’inspection concernait les bulles COVID qui existeront toujours cet hiver. Ce que nous avions prévu dans les flux, pour la bulle rouge des athlètes et celles des médias et des équipes qui travaillent sur la piste, doit être légèrement modifié.

Allez-vous mettre en place une organisation particulière pour préparer la piste ? 

Nous avons procédé au recrutement de « commandos ». Il y en aura quatre répartis sur quatre zones sur le Roc de fer et chaque commando, en s’appuyant sur une équipe de travailleurs sur piste expérimentée, sera chargé de livrer une zone de piste bien déterminée en fonction des directives qui seront données.

Un commando, c’est 25 personnes avec des moniteurs, des pisteurs, des entraîneurs qui seront également aidés par des bénévoles. Ils sont d’ores et déjà impliqués dans cette préparation.

Combien pensez-vous accueillir de personnes dans la raquette d’arrivée aux Finales et durant les mondiaux ?

Nous allons installer plusieurs zones d’accueil sur le plateau de Chaudanne. Pour le public, les tribunes devraient accueillir 500 personnes pour les Finales et 2800 pour les championnats du monde. Nous allons sans doute augmenter la capacité de la tribune pour les Finales pour la porter à 700 voire 1000 personnes. Nous avons en effet l’intention d’attirer les fan clubs durant ces deux événements qui doivent être une grande fête du ski.

A l’entrée du site, nous aurons également une structure qui nous permettra de recevoir environ 200 VIP « assis » et une structure VIP « debout ».   

Quel est le plus gros défi que vos équipes doivent relever d’ici les Finales en mars 2022 ?

Dans les prochaines semaines, notre priorité est d’obtenir l’homologation du Roc de Fer par la FIS. Tous nos travaux devront être terminés, les filets de protection posés et les protections sur les enneigeurs aussi.

Il est important de réussir cette homologation car le rapport de la FIS indique précisément ce que nous devrons mettre en place sur chaque course organisée sur le Roc de Fer.

Ensuite, nous devons gérer parfaitement la préparation de l’événement avec notamment beaucoup de commandes de matériel pour lesquelles nous devrons être plus que vigilants sur les délais de livraison.

Autre aspect que nous suivons avec beaucoup d’attention : les Finales se déroulent en mars donc à un moment où nous avons encore beaucoup de clientèle dans notre station. Il y a donc un travail de fond que nous devons mener avec les hébergeurs pour trouver des hébergements correspondant aux standards de la FIS.

Globalement, nous sommes dans le bon timing au niveau de l’avancement de nos actions.

Le Roc de Fer, de haut en bas

La piste du Roc de fer accueillera en 2023 les épreuves féminines des Championnats du monde. Théâtre des épreuves dames de ski alpin lors des Jeux olympiques d’Albertville en 1992, elle a célébré la Suédoise Pernilla Wiberg et l’Italienne Deborah Compagnoni. Pendant 20 ans, elle est ensuite restée en sommeil jusqu’à ce qu’en 2013 les meilleures skieuses mondiales redonnent vie à la légende avec une Coupe du monde de descente.

La piste doit son nom « Roc de Fer » à un rocher qui se trouve au sommet. Le départ dames de la descente s’effectue à une altitude de 2144m et la piste est constituée de quatre parties.

Les skieuses s’élancent sur un terrain naturel assez vallonné. Cette zone de glisse, pas très difficile, dure environ 20-25 secondes.

Vient ensuite la zone dénommée Cherferie qui est beaucoup plus technique avec un gros devers qui devrait être très spectaculaire. De gros travaux ont en effet été réalisé en 2020 avec notamment la mise en place d’un tunnel qui a modifié le relief de la piste. Ce passage sera d’ailleurs testé par des courses de vitesse FIS avec deux descentes et un Super-G planifiées du 24 au 27 janvier 2022.

Le début de la troisième partie, dénommée Pracoua, correspond au niveau du départ du Géant, et est assez technique. Les athlètes rentreront très rapidement dans une zone située en forêt avec des changements de luminosité à prévoir.

Avant qu’ils ne débouchent sur la dernière partie, le stade de Corbey qui est assez pentue. C’est notamment sur ce stade que se déroulera le slalom. Au total, pour la descente, la durée de la course sera d’environ 1m50s.

Les spectateurs installés dans les tribunes sur le plateau de Chaudanne pourront voir l’intégralité du slalom et les 20/25 dernières secondes des autres courses.