Après une formidable fin de saison dernière marquée par la conquête du globe de cristal en géant et après une préparation estivale qui s’est très bien déroulée, Tessa Worley s’apprête à prendre le départ samedi matin à Sölden d’une nouvelle saison de Coupe du monde.
Avec la perspective de disputer des Championnats du monde en France à Courchevel et Méribel !
Peux-tu nous résumer en quelques mots ton stage d’entraînement à Ushuaia ?
Il y avait longtemps qu’on n’était pas retourné à Ushuaia. Ce stage aussi long (3 semaines) et intense m’a fait un peu bizarre, ainsi qu’à mon corps. Il a fallu gérer, un peu comme pendant ces dernières saisons.
Globalement, cela a été un superbe camp d’entraînement avec de bonnes conditions et une grande diversité de pistes. On a skié sur de la neige d’hiver, sur de la glace, sur de la neige plus printanière. Les entraînements que j’ai pu cocher ont été bons avec des choses super intéressantes. Cela m’a fait beaucoup de bien.
Pour résumer ce stage à Ushuaia en quelques mots, je dirais travail, exigence et physique.
Comment as-tu réparti ton entraînement entre technique et vitesse ?
Je dirais 2/3 de géant et 1/3 de vitesse. J’ai voulu mettre l’accent sur la vitesse, notamment le Super-G, parce que j’ai envie de pratiquer cette discipline régulièrement à un haut niveau d’engagement. C’est important pour moi pour éviter d’avoir de petites pertes de confiance parce que cela met du temps à se construire.
J’ai terminé le stage avec des séances de géant dans la perspective de Sölden.
Quelles sont les skieuses des autres nations que tu as côtoyées à Cerro Castor?
Nous n’avons pas fait beaucoup de confrontations avec des skieuses d’autres nations. J’ai fait un seul entraînement en commun avec les italiennes, notamment avec Federica Brignone. Avec Petra Vlhova, on a eu aussi une séance commune mais pas forcément avec les mêmes rythmes au même moment. Ce n’était pas vraiment révélateur mais c’est bien de les croiser.
Par rapport à d’autres saisons passées, comment te sens-tu dans cette préparation pour Sölden ?
Depuis quelques années, je sens que je mets un peu plus de temps à être vraiment prête. Sölden est très tôt dans la préparation et depuis 2 à 3 ans j’ai plus de mal à arriver prête.
Mais une course reste une course. Tout peut se passer et justement tout doit se passer. Mon expérience fait que j’arrive à Sölden un peu plus sereine malgré le fait que je ressente encore un manque de quelques journées de préparation.
Mon objectif, c’est d’arriver fin décembre prête pour monter en puissance pour le mois de février.
D’ici le portillon de Sölden, quel est ton programme ?
Depuis jeudi, nous ne sommes pas très loin de Sölden, à Val Senales en Italie, pour un dernier stage d’entraînement sur glacier. Et ensuite, on rejoindra directement Sölden pour être samedi matin dans le portillon de départ de ce premier géant de la saison.
Quels sont tes objectifs pour cette nouvelle saison ?
Clairement, il y a les Championnats du monde à Courchevel et Méribel. Cela va être génial de vivre cet évènement en France avec une ferveur comme celle que j’ai pu toucher du doigt en mars aux Finales. Rien que de pouvoir partager ce type de moments forts avec le public français est quelque chose qui me motive au quotidien.
Je vais continuer le travail pour arriver à être performante sur toutes les courses. Je sais que c’est un domaine où j’ai encore un peu de mal. Mais la saison dernière, j’ai réussi à accepter les moments où j’étais un peu moins bien, pour me battre et à l’arrivée, pour remporter le globe en géant !
Avec de la sérénité, beaucoup de plaisir et me retrouver dans le portillon de départ avec cette fraicheur et cette envie de donner le maximum : c’est comme cela que j’ai envie de résumer cette prochaine saison.