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Nastasia Noens : « Globalement, les feux sont au vert »

Après 616 jours d’absence en raison d’une grave blessure à la cheville, Nastasia Noens s’apprête à retrouver samedi et dimanche la Coupe du monde avec deux slaloms à Levi. Avant qu’elle ne rejoigne Zurich pour s’envoler vers la Finlande, Nastasia nous parle de son envie de réattaquer sa vie de skieuse.

Copyright photo Nastasia Noens

Bonjour Nastasia. Est-ce que tous les feux sont au vert pour vous à quelques jours des deux slaloms de Lévi ?

Globalement, les feux sont au vert. L’attente a été énorme, cela fait un an et demi que je m’entraîne. La motivation est sans aucun doute au vert.

Physiquement, ce ne sera jamais comme avant. Maintenant je le sais, je ne me fais pas d’illusion avec cela.

Sur les skis, on était à Tignes avant-hier et hier pour s’entraîner. Dès que je fais des courses j’ai l’impression de faire un pas énorme en avant pour la suite.

Il faut que je reste lucide, je reviens d’assez loin avec une blessure assez importante. Il me manque encore quelques semaines de compétition dans les jambes.

Il faut que je reste sur mes objectifs et y aller manche par manche. Je ne serais pas prête à 100% à Lévi.

Ce sera une étape pour arriver en décembre où il y aura les gros objectifs jusqu’à la fin de la saison. Il faut que je refasse des compétitions, que je me refasse confiance. En un an et demi, les autres n’ont pas attendu pour évoluer !

J’espère que fin décembre tout cela sera derrière moi et que je pourrais me libérer pleinement sur les courses.

Vous avez couru la semaine dernière en Suisse. Vos impressions ?

J’avais besoin de retoucher à la compétition avant Lévi. J’ai été servi la semaine dernière avec des conditions très exigeantes en Suisse. Je n’ai pas fait un ski très productif, très bon mais chaque manche a été une belle évolution. J’ai pris de très bons repères qui m’ont beaucoup servi.

Quelles évolutions pour votre ski et pour votre matériel durant tous ces longs mois ?

Sur mes skis, j’ai toujours été très basse notamment au niveau de mon bassin. J’ai maintenant les pieds un plus serrés et je skie un plus haute au niveau du bassin. Cela a été pour moi un gros challenge car je n’ai jamais skié comme cela.

Un peu à la Clément Noël, mais j’en suis encore loin !

Au niveau matériel, j’ai complétement changé mes chaussures. Salomon a fait une nouvelle chaussure qui me correspond beaucoup mieux. Pour les skis, il n’a pas beaucoup de choses qui ont évolué.

Pouvez-vous nous parler de cette piste de slalom, la Black, à Levi ? Et est-ce que vous appréciez courir là-bas ?

La Black, c’est un peu un sprint sur le haut. Elle commence par un plat et d’ailleurs la moitié de la course, c’est un plat. On sprint un peu comme sur des rollers, donc zéro question à se poser, il faut tout envoyer !

Ensuite on arrive sur un dôme qui plonge dans un long mur. Souvent, c’est assez glacé et très agressif. Il ne faut pas contrôler, aller vers la ligne de pente et lâcher, lâcher… avant d’arriver sur une dernière partie ou il faut bien prendre de la vitesse jusqu’à la ligne.

Quel est votre programme jusqu’à Levi ?

Pour l’instant je suis encore chez moi, je n’ai pas encore l’impression d’être dedans mais dès demain ce sera le cas. On part cet après midi à Zurich pour retrouver toute la Coupe du monde là-bas. Cette année, ce sera différent par rapport aux autres années. On arrive que trois jours avant la course ce qui est assez rare. Habituellement, on a toujours une à deux semaines d’entraînement en Scandinavie alors que là, on était en Europe.

On a fait le plein de soleil et le plein d’énergie. On devrait retrouver ce weekend à Levi une neige différente par rapport à l’habitude.

« J’ai fait ma première course de Coupe du monde à Levi et cela a été ma première qualification. Cela restera toujours un bon souvenir, mais je n’ai jamais fait de gros résultat là-bas. Ce n’est pas une de mes courses préférées ! »

Nastasia Noens
Cet été, Nastasia Noens a fait le plein de soleil et d’énergie sur les glaciers européens.

Il y a beaucoup de jeunes au Comité de Ski Cote d’Azur qui vous suivent et beaucoup de fans qui attendent votre retour au haut niveau. Vous avez un message pour eux ?

Ils savent combien cela a été compliqué pour moi revenir à ce niveau-là. Ils savent que la compétition, c’est ce que j’attends depuis un an et demi. Quand je suivais les courses chez moi devant la télé, heureusement qu’il y avait mes proches pour me soutenir.

Ma meilleure réponse pour eux, ce sera sur les skis et la tête que je ferais à l’arrivée !